lundi 29 octobre 2007

COMPTE RENDU DE LA SOIREE D' OENOLOGIE DU 19 OCTOBRE 2007

COMPTE-RENDU DE LA SOIREE DES BOURSIERS
DU VENDREDI 19 OCTOBRE 2007
L’œnologie


La France, le pays de bon vin. Qui fait mieux que les français en matière de vins ?

Mettons de côté les problèmes de grève de ces jours-ci. Venons tous à l’écoute de Monsieur VALLE qui va nous parler de ses expériences en vin, de ses connaissances en cépages, de ses études en œnologie et de ses passions. Laissons-nous aller à la découverte de cette vieille culture française, à un moment propice, période des foires aux vins.

L’origine des premiers pieds de vignes remonte loin, très loin à une certaine période de notre ère. La France entière, à part quelques régions du nord et du centre, offre son ciel, sa terre, son soleil : cette alchimie d’éléments qu’on appelle le terroir. D’illustres oenologues assemblent les cépages et créent différents vins à travers tout le pays. L’imagination des producteurs a donné à chaque vin une identité après avoir inventé leur goût. L’appellation s’impose pour tous producteurs de vins comme l’étalon de la qualité et donne le coup d’envoi à la course à l’excellence.

Pour comprendre la culture en vin, il faut d’abord comprendre la géographie française et ses différents terroirs avant de parler des différents cépages. Monsieur VALLE a fait rapidement le tour de la France, en insistant bien sur les régions qui produisent du vin et les régions qui n’en produisent pas.

De la Champagne-Ardenne à la Touraine en passant par la Bourgogne, la Provence, le Languedoc et le Bordeaux, les différents cépages, les différents vins, les différents crus ont été évoqués. Comment distinguer les vins par la vue, le flair, la couleur et le goût ? Comment marier les vins et les mets ? Comment choisir les crus ? Il faudrait des années de formation pour avoir des connaissances suffisantes en vin ! En une soirée de cours, aucun de nous ne pouvait assimiler. Mais beaucoup de questions ont tout de même été posées, par certains intéressés pour percer un peu plus le mystère du vin.

Le moment de la dégustation était venu à la fin du cours pour mettre en pratique ce que nous venions d’entendre. Nous n’avons choisi que quelques vins blancs : le Chablis ; le Chardonnay ; le Bourgogne aligoté ; le Sauvignon ; les muscats et le Gewurztraminer. Certains ont voulu tout goûté, d’autres, au bout de deux gorgées, ont déclaré forfait. Nos jeunes étudiants n’ont pas l’habitude de boire. Ils avaient peur de tomber dans les pommes, car leur palais est encore trop sensible à ces nouvelles boissons. Et pourtant, nous étions plus que raisonnables !

La soirée fut très agréable. Les grèves nous obligeaient à raccourcir nos discussions. Monsieur Claude VALLE nous a promis de revenir. Ce fut une bonne leçon d’initiation à l’œnologie et une vraie découverte de la culture française.


Julie CARCOUET


INITIATION A LA CONNAISSANCE DU VIN


GENERALITES

Les types de vin

- Pour aborder le sujet, quelques rappels simples : le vin est BLANC, ROSE ou ROUGE...

o Le BLANC peut être : sec, doux, liquoreux, mais aussi calme ou pétillant.
o Le ROSE sera sec, doux et/ou pétillant.
o Le ROUGE sera … rouge !

Les lieux de production

- Partout en France sauf la Bretagne, l’Ile de France et le Nord.

Les cépages

- Très nombreux, plus ou moins confidentiels, ils sont adaptés aux conditions du climat.
- Les plus connus sont :
o le Chardonnay,
o le Sauvignon,
o le Gewurztraminer en blanc,
o le Pinot,
o le Cabernet,
o le Cabernet –Sauvignon,
o le Merlot,
o la Syrah en rouge.

- Mais on cultive aussi le Cot, le Mourvèdre, le Cinsault, le Viogner, etc. …

Les terroirs

- Les vins du Nouveau Monde se contentent de l’appellation du cépage pour être reconnus des consommateurs. Les vins français sont désignés, pour la plupart, par leur terroir. Ainsi, un Chardonnay produit dans la région de Chablis donnera lieu, selon l’implantation de sont terroir, aux appellations de Petit Chablis, Chablis, Chablis premier cru, Chablis grand cru et correspondra aux couches géologiques suivantes : sables argiles et marnes, calcaires portlandiens, calcaires argileux et marnes, calcaires sublithographiques.
- On voit que le mélange de toutes ces notions : types de vin, lieux de production, cépages et terroirs, rend long, complexe et difficile la connaissance du vin.


LA DEGUSTATION

L’œil

- La dégustation commence par l’examen visuel.
o La couleur renseignera sur l’âge du vin,
o la limpidité sur la qualité de la vinification,
o la fluidité sur sa concentration en alcool.

- Pour les vins pétillants, l’effervescence renseignera sur la qualité.

Le nez

- L’examen olfactif renseignera sur le ou les cépages entrant dans la composition du vin.
- Il apportera des indications sur l’age du vin au travers du bouquet.
- Celui-ci sera au stade primaire si les parfums sont plutôt « frais » (agrumes, menthe, raisin …) et caractérisera un vin jeune.
- Il sera secondaire si les parfums sont « mûrs » (abricot, pêche, ananas, framboise, poivre coriandre levure de pain …) et attestera de la maturité du vin.
- Enfin, il sera tertiaire avec des parfums de cannelle, clou de girofle, cuir, sous bois etc. et caractérisera le vieillissement du vin.
- L’examen olfactif se poursuivra pour analyser les notions de persistance, d’intensité, de maturité du fruit.

La bouche

- La dégustation en bouche va permettre de déterminer l’équilibre entre la souplesse et la dureté.
- On percevra l’acidité, l’astringence, l’amertume, le sucré et, dans une faible mesure, le salé.
- La souplesse sera appréciée par le sucre et la teneur en alcool.
- La dureté par l’acidité, l’astringence, la sapidité et la minéralité.
- Le dégustateur devra considérer cet équilibre mais aussi l’intensité, la persistance et, finalement, la qualité du vin.


En conclusion, nous dirons qu’à la base technique, dont vous venez d’avoir un aperçu, il faut ajouter le plaisir et l’émotion que procure la dégustation aussi passerons-nous à cette ultime phase dans les plus brefs délais.




Claude VALLE
(Octobre 2007)


Les photos sont sur:









COMPTE RENDU DE LA SORTIE A EPERNAY-REIMS DU 14 OCTOBRE 2007



Paris, le 26/10/2007
Jmg 0701





Une sortie champenoise réussie

Absent de France pendant plus d’un an pour cause d’ « asiatisme » aigu (1), je pensais que Julie m’avait oublié… Erreur…. Il y a quelques mois, alors que je me trouvais encore à environ 15 000 km de Paris, je recevais un mail de sa part m’informant que j’étais « inscrit à la sortie du 14 octobre ». Outre qu’il est quasiment impossible de dire non à Julie, je me suis sincèrement réjoui de cette invitation qui, en plus de l’agrément d’un voyage, allait me permettre de retrouver des personnes sympathiques – à commencer par Christian, notre chauffeur – et à coup sûr d’en découvrir d’autres…. Cette invitation avait toutefois une contrepartie -que j’exécute avec plaisir- : faire le compte-rendu de cette sortie. Puisse-t-il ne pas trop lasser d’éventuels lecteurs…

S’il me faut qualifier d’un seul mot cette sortie en Champagne, j’utiliserai le mot « réussite » :
- réussite parce qu’un merveilleux soleil nous a accompagnés tout au long de cette journée (« un de ces temps dont on ne peut jouir sur les terres champenoises que quelques jours par an » nous a confié notre guide/accompagnateur). Il est vrai qu’en plus d’une température idéale, chacun a pu s’extasier devant ces couleurs de l’automne -à mon avis, la plus belle saison de l’année- où se disputent le jaune, le rouge et l’ocre, merveilleusement estompés par les brumes matinales
- réussite parce que nous avons pu bénéficier de la compétence d’un accompagnateur, M. Pernot, Professeur à l’érudition illimitée, aux dons pédagogiques incontestables et à la simplicité et à la disponibilité jamais prises en défaut. Il a su faire revivre avec talent la vie qui a habité ces lieux chargés de l’histoire de la Champagne : l’abbaye de Hautvillers, l’abbaye de Saint Rémi, la Cathédrale de Reims, mais aussi la capitale champenoise.

Evidemment, un passage en Champagne ne pouvait se concevoir sans la visite de caves où s’élabore ce breuvage mondialement connu qui porte le nom de cette région française. Cette année, nous avons visité les caves de la maison Taittinger et dégusté son champagne… Comme toujours, si le succès d’une visite se mesure au nombre de photos prises par les participants, il est sûr que la visite des caves a constitué un « grand » moment dans cette journée pour nos amis asiatiques.
Une telle visite est aussi essentielle en ce sens qu’elle permet de découvrir une des traductions de la culture française : l’importance du vin dans notre quotidien et les rites qui accompagnent tant son « élevage » que sa dégustation. Ce n’est pas par hasard que le vin est un élément constitutif du cérémonial de la messe…

**

Je voudrais toutefois ne pas limiter ce compte-rendu à un aspect uniquement relationnel, c’est-à-dire seulement rapporter ce que nous avons fait ou vu. Toute honte bue, je me permets d’y ajouter une touche personnelle.

Qu’est-ce qui m’a particulièrement marqué au cours de cette sortie ? Revenant d’Asie, j’ai naturellement fait des comparaisons entre l’histoire de la Champagne présentée par notre accompagnateur et ce que j’avais découvert à 10 000 ou 15 000 km. de nous.

Or dans les différents exposés faits par M. Pernot, a été soulignée la « marque » qu’imprimait, il y a quelques siècles, l’Eglise catholique sur toute la vie spirituelle, mais aussi matérielle de nos ancêtres. Rien de ce qui se faisait ou se disait ne pouvait, alors, échapper à son empreinte, même si, dans quelques cas, il s’agissait de s’y opposer. Le catholicisme imprégnait la vie quotidienne jusque dans les plus infimes détails.

Or, j’ai cru retrouver cette marque de la religion dans le quotidien des peuples asiatiques encore aujourd’hui : tout consacrer à la foi ; les liens entre pouvoir spirituel et pouvoir politique et la faiblesse de ce dernier au niveau « national »; l’importance de la vie monastique ; le caractère -jugé irrationnel par nos esprits rationalistes d’européens de l’ouest - de pratiques ou de croyances ; le rôle des religions par rapport aux pauvres, aux malades et à la formation ; la relation à la mort. Les « diaporamas » que constituaient les tableaux ou statues -autrefois coloriés- de nos églises ou cathédrales m’ont fait penser aux tableaux ou peintures des temples du Laos..

Evidemment, les contextes sociologiques entre ces deux temps sont très proches : dans les deux cas, nous sommes face à des sociétés essentiellement rurales.

Et ces réflexions m’ont fait naître d’autres questionnements : pourquoi nos sociétés occidentales ont-elles pu ou su ou dû évoluer alors que les sociétés asiatiques se sont figées notamment à partir du 15ème siècle ? nos sociétés occidentales qui sont devenues ou se croient rationnelles et rejettent l’irrationnel ou le spirituel ont-elles choisies la bonne voie ? comment vont évoluer les sociétés asiatiques désormais, surtout au niveau de la jeunesse, « happées « et peut-être demain déstabilisées par le style de vie à l’occidentale via la télévision, l’internet, etc..?

Chacun a ses réponses à ces questions car il n’y a pas de réponse unique.. Peut-être que, aussi longtemps que les hommes se poseront ces questions, l‘homme sera homme..




Jean-Michel GALLET



(1) j’ai passé un an au Vietnam et quelques mois dans les pays environnants (Laos, Thaïlande et Indonésie)






COMPTE-RENDU DE LA SORTIE
DU DIMANCHE 14 OCTOBRE 2007
EPERNAY-REIMS


La sortie avait été annoncée trois semaines à l’avance. Les places ont été réservées assez rapidement par les étudiants du Centre France Asie et les boursiers.

Nous avions la chance que Monsieur PERNOT, professeur d’histoire, soit avec nous, pour nous parler de cette région champenoise. D’autant plus qu’il a travaillé pendant vingt-cinq ans à Reims. Il connaît Reims comme personne.

Depuis l’étymologie des mots, jusqu’à l’histoire de France en passant par celle de Reims, Monsieur PERNOT a su faire revivre devant nous, les scènes de ces différentes époques. Il a parlé avec beaucoup de passion et simplicité. Il nous a instruits sur le soin apporté aux vignes, sur l’œnologie, sur l’histoire ecclésiastique, et sur l’histoire tout court. C’était tellement passionnant de l’écouter que personne n’a trouvé le temps long pendant le voyage.

Notre car a longé la Marne, Monsieur PERNOT nous a rappelé les lieux historiques et stratégiques de l’histoire pendant la première guerre et de la deuxième guerre. Arrivés dans la terre de Champagne, un petit tour au village de Hautvillers à Epernay semblait nécessaire pour laisser apercevoir les vignobles et le pays du Dom Pérignon. Les étudiants étaient contents de pouvoir cueillir quelques grappes de pinots noirs et de les déguster sur place. Un premier aperçu du saveur de ces vignes réputées a suscité le plaisir du palais. La visite de l’église de Hautvillers était une première étape importante pour comprendre la vie monastique des moines, la vie de Dom Pérignon. Cette église de mille-feuille (superposition des différentes couches des restaurations) est le témoins de la foi et la persévérance des sparnaciens, malgré les destructions successives des différentes guerres depuis la nuit des temps dues à sa situation géographique.




Nous avons visité les caves Taittinger. Cette maison fondée en 1734 arbore ses crayères gallo-romaines, agrandies au 13ème siècle, puis au 18ème siècle. Les sous-sols champenois, le nombre impressionnant de bouteilles, la taille des bouteilles ont étonné nos asiatiques. Tout était nouveau pour eux. La durée et les étapes nécessaires pour « élever les champagnes » ont épaté nos étudiants, sur le savoir faire des moines d’antan. La visite s’est terminée par une dégustation en surface. Un verre du célèbre vin pétillant était le bienvenu, même si beaucoup d’entre eux ne pouvaient pas trop en boire. Le dicton dit bien « le champagne rend les gens heureux », nos étudiants étaient tous d’une gaieté incroyable, à la sortie de la cave, pour aller pique-niquer dans un square non loin de la Basilique Saint-Remi. Nous avions en plus un soleil radieux en prime. Le champagne, le beau temps, la bonne humeur ont creusé les appétits Nous ne savons plus combien de fois nous avons dû aller chercher des baguettes de pains supplémentaires.





La Basilique de Saint-Remi et la Cathédrale de Notre Dame sont impressionnants par leur taille, leur architecture et leur histoire grandiose. Nos visiteurs ne pouvaient que dire « bravo ». Beaucoup de nos participants n’ont jamais eu l’idée d’aller visiter une église, car ils nous disaient qu’ils ne comprenaient rien à toutes ces sculptures et à ces vitraux. Après cette escapade, ils auront le plaisir de découvrir d’autres églises et la cathédrale de la capitale.


La ville de Reims n’a aucun secret pour Monsieur PERNOT qui a détaillé chaque coin et recoin de la ville avec compétence : des lieux saints ; des portes ; des bâtiments ; des immeubles ; des murs ; des places et toute la ville...

Sur la route de retour, pour distraire nos voyageurs fatigués et dans la continuité des choses, nous avons regardé un film français : « L’aile ou la cuisse ». Tous les étudiants ont bien apprécié ce bon vieux film. Avant la fin du voyage, nous avons même eu le temps de chanter cette vieille chanson célèbre depuis le moyen âge : « Chevaliers de la table ronde ».

La journée a été un peu fatigante mais profitable pour tous !

Nos plus vifs remerciements vont à Monsieur PERNOT qui a su se mettre au niveau de nos étudiants et leur faire aimer la ville de Reims.





Julie CARCOUET



Et voilà: LES PHOTOS
Les photos sont sur:
http://www.flickr.com/photos/7371498@N05/