mercredi 27 octobre 2010

Compte-rendu de la réunion du 20-10-10 "Les Karens"








COMPTE-RENDU DE LA REUNION DU
MERCREDI 20 OCTOBRE 2010
« Les Karens »

Rentré récemment de Thaïlande, le Père Bourdery a aimablement remplacé le Père Colomb, Supérieur Général des Missions Etrangères de Paris (MEP), empêché à la dernière minute par une affaire urgente de parler aux boursiers ce mercredi 20 octobre comme prévu.

Le Père Bourdery, initialement professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Paris, est devenu en 1998 missionnaire des MEP, puis il a été envoyé dans un coin perdu de la planète, chez les Karens. Ce peuple minoritaire est niché dans la zone frontalière de la Birmanie et de la Thaïlande. Il est plus ou moins rejeté par ces deux pays. En juillet dernier, le Père Bourdery a été élu 2ème Assistant du Supérieur des MEP et il restera 6 années à Paris

En Thaïlande, le Père Bourdery avait la charge de 70 villages de Karens. Il a su nous raconter avec humour, amour et compassion l’histoire de ce peuple oublié.

Le mot « Karen » signifie littéralement « l’homme libre ».
Les Karens vivent majoritairement au Myanmar (Birmanie). Une minorité d’entre eux habitent la Thaïlande, où ils sont présents tout au long de la frontière birmane, dans leurs villages d’origine et de plus en plus dans des camps de réfugiés.. Ils seraient environ 3 800 000, dont 89 % au Myanmar et 11 % en Thaïlande. Quelques-uns se sont expatriés, surtout en Australie, à Singapour, aux États-Unis, au Canada et en Suède.
La société des Karens est une société matriarcale. L'unité socio-économique de base est la famille nucléaire, monogame, vivant largement en autarcie. Sous le même toit vivent les époux, leurs enfants et parfois des grands-parents, en général maternels. Un jeune marié doit faire preuve de ses capacités en allant vivre chez les parents de son épouse pendant au moins d’un an avant de pouvoir fonder son propre foyer.
En cas d’adultère on tue les hommes, mais pas les femmes, qui sont exilées dans la forêt et condamnées ainsi à une mort lente.
En cas d’accouchement difficile, si par malheur la femme meurt en couches, le bébé sera enterré vivant avec elle, car le village serait trop pauvre pour prendre en charge un orphelin.
L’espérance de vie des Karens ne dépasse pas 60 ans.
Vivant aux confins de la société civilisée, les 70 villages que le Père Bourdery connaît ont cependant l’électricité, mais en quantité limitée, et chaque famille n’a droit qu’à une seule prise électrique. La tentation de connaître le monde extérieur est grande, les gens possèdent tous une télévision à la maison. Pour préserver leur mode de vie traditionnel, les anciens des villages ont décidé de restreindre le nombre des jours où l’accès aux programmes télévisés est permis. Des amendes sont exigées en cas d’infraction à cette règle.
La pauvreté est le lot de ces villageois, et la mission du Père Bourdery l’a amené à créer des dispensaires, des écoles… Il a fondé des Banques de riz et des organismes de micro-crédit pour permettre aux villageois de vivre dignement. Il est fréquent que plusieurs familles achètent ensemble un ou deux éléphanteaux (un éléphant coûte 700 000 baths) pour pouvoir faire face aux tâches quotidiennes, car leurs champs de riz sont souvent loin de leur village. Les éléphants sont les meilleurs moyens de transport pour les habitants des montagnes.
La situation actuelle est difficile. Les Karens connaissent aujourd'hui des conditions de vie très différentes selon leurs lieux de résidence, zones occupées par l'armée birmane ou camps de réfugiés. Certains se réfugient dans la jungle, passent la frontière ; les autres sont regroupés dans de nouveaux villages construits de toutes pièces. Des camps de réfugiés ont été installés en Thaïlande le long de la frontière à partir de 1984 et ils hébergent une dizaine de milliers de personnes.
Nombreux sont les Karens vivant dans les villes. Les usages et traditions ne se maintiennent intacts que dans les villages relativement isolés. Les jeunes font des études supérieures comme tous les jeunes du monde.
La réunion s’est déroulée dans une ambiance très décontractée, rires et questions fusaient sans cesse. Tous les étudiants ont beaucoup apprécié cette soirée.

Julie CARCOUET

mercredi 20 octobre 2010

COMPTE-RENDU DE LA VISITE DU PAVILLON DE L'EAU LE SAMEDI 16 OCT. 2010








Compte-rendu de la visite du Pavillon de l’Eau
Le samedi 16 octobre 2010 à 15 h

Nous tenons à féliciter tous les participants, car c’était sous la pluie, en pleine manifestation et en pleine grève qu’ils étaient arrivés pour cette visite, malgré le trafic difficile. Ils ont été reçus à bras ouverts par le personnel du Pavillon.

Au fil du temps, de l’époque gallo-romaine à notre époque comment a évolué la distribution de l’eau à Paris, à travers les illustrations, les photos et les plans, la conférencière a pu les détailler avec un français très simple pour se faire comprendre de nos étudiants.

Les sujets abordés :

Epoque Gallo-romaine :
- Ville structurée par son fleuve
- De l’eau du fleuve à l’eau de source
- L’aqueduc, un modèle qui a fait ses preuves
- Les thermes romains, un lieu dédié à l’eau

Au Moyen Age :
- Paris, une ville dense
- Premiers aqueducs de la rive droite
- L’insalubrité, persistance d’un problème majeur : choléra ; maladies contagieuses, ville infestée de rats…

Epoque Moderne
- une population nombreuse et assoiffée
- Pompe et aqueduc servent l’ambition des monarques
- Mise en place du premier service de distribution d’eau
- L’assainissement, ami pauvre de la modernité
- Un essor qui tourne en rond

La révolution du XIXème siècle
- Un service municipal des eaux pour des Parisiens toujours plus nombreux
- Les canaux, une entreprise Napoléonienne
- L’eau de l’Ourcq jaillit aux fontaines
- Belgrand, un projet novateur
- Les Fontaines Wallace, un fabuleux cadeau aux parisiens

Epoque Contemporaine
- Mise en place d’un double réseau
- Des origines lointaines et diversifiées
- L’eau de Paris, une compétence municipale
Les chiffres clefs de toutes les époques ont été détaillés :
- démographique
- nombre de fontaines
- nombre de thermes
- aqueducs
- points de captage
- quantité d’eau de source disponible…

Pour terminer cette visite, la conférencière nous a offert un verre d’eau bien fraîche de l’eau de Paris.

COMPTE-RENDU DE LA VISITE DU PAVILLON D'EAU